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Qu’est-ce qui se cache derrière les labels “Fabriqué en France” ?

Labels et certifications d'origine, qui croire, et comment s'y retrouver ?

Origine France Garantie, Entreprise du Patrimoine Vivant, France Terre Textile, les IGP, les AOP, Made in France… Les appellations et autres labels se multiplient, sans pour autant être très compris des consommateurs, qui en viennent à douter de la fiabilité de ces certifications. S’il existe déjà plusieurs plateformes et autres sites internet sur lesquels des explications sont données, il semblait important de les passer à nouveau en revue ici, pour accompagner la promotion du savoir-faire et de l’art de vivre à la française. Il est alors essentiel de distinguer les marquages d’origine et les labels, qui ne suivent pas les mêmes conditions ou règlementations. Décryptage.

Logo Made in france

Les marquages d'origine, des indications non obligatoires et non contrôlées.

Un marquage non-obligatoire pour les produits non-alimentaires

La réglementation française n’impose l’indication de l’origine que pour certains produits alimentaires ou agricoles. Cette information est alors facultative pour les autres types de produits, ce qui signifie que la transparence sur la provenance est à la discrétion des entreprises. Il est tout d’abord essentiel de comprendre que les éléments comme “Made in France” ne sont pas des labels, mais des marquages, pour lesquels une règlementation européenne s’impose.

Marquage et origine non préférentielle, que dit la loi ?

Les marquages sont régis par le Code des Douanes de l’Union – CDU, et suivent les règles d’origine non préférentielle. Cette règle permet d’attribuer la nationalité française à un produit lorsque la dernière étape du processus de transformation du produit est réalisée dans l’Hexagone. Ainsi, des créations qui ont recours à des matières premières, des composants, ou pour lesquelles quelques étapes de production sont faites à l’étranger, peuvent néanmoins avoir le marquage Made in France. Il ne s’agit pas ici de décrédibiliser ces marquages, il s’agit simplement d’établir un point de vigileance sur ces mentions.

Que penser de ces marquages ?

Le fait que les contrôles sur ces marquages soient plutôt flous ne signifie pas que les entreprises en jouent systématiquement, ou en font un argument marketing mensonger. Il est donc important d’essayer de se renseigner au maximum, et surtout, d’étudier la cohérence du positionnement de l’entreprise. Par exemple, pour une entreprise française textile, la matière première est rarement française – sauf pour les entreprises qui utilisent le lin ou le chanvre, deux matériaux qu’il est possible de trouver en France. Malgré cet approvisionnement en matière première à l’étranger, si la marque réalise une partie de la transformation en France, alors la mention “fabriqué en France” pourra apparaître, et semble compréhensible. Il en va de même pour des entreprises travaillant certains bois, ou certains métaux par exemple.

Logo du label Origine France Garantie

Les labels, des conditions plus strictes, rassurants sur l'origine et sur la qualité.

Au delà des marquages, certains organismes ont créé des labels dont les conditions sont plus claires, et aussi plus strictes. Passage en revue des labels les plus courants.

Origine France Garantie

Ce label est né de l’initiative du député Yves Jégo, à la suite d’un rapport sur le marquage “France”. Le but était justement de palier le côté flou des marquages, en créant une certification précise, pour valoriser le savoir-faire. C’est l’association Pro France qui soutient cette démarche. Il existe deux critères principaux pour bénéficier de ce label. Tout d’abord, le lieu dans lequel le produit a ses caractéristiques essentielles doit être situé en France. La seconde condition est qu’au moins 50% du prix de revient du dit-produit soit acquis en France. Il est a noté ici que certaines dépenses très couteuses comme les dépenses de marketing ou de communication ne sont pas prises en compte dans le dit coût de revient, pour se concentrer sur les aspects industriels et de R&D. Plusieurs organismes sont en charge de la certification de ce label, après des contrôles indépendants. A noter que la nationalité d’origine de la marque n’importe pas, les deux conditions majeures sont celles énoncées plus haut. Dans le secteur de l’automobile par exemple, Toyota utilise pleinement ce label pour sa citadine la Yaris, fabriquée à Valenciennes. Une marque étrangère peut donc en bénéficier, sous réserve qu’elle respecte les conditions. Chez MAISON Guirec, la marque de cosmétique Linaé dispose du label Origine France Garantie.

Logo du label Entreprise du Patrimoine Vivant

Le label Entreprise du Patrimoine Vivant

Le label EPV est un label gratuit, que l’Etat a instauré en 2005 pour promouvoir les savoir-faire tricolores, tant artisanaux qu’industriels. Ce critère concerne ce qui constitue le patrimoine industriel, technique, économique, en valorisant les techniques de fabrication, les savoir-faire, les ancrages géographiques. Par exemple, au coeur de la Vallée du Bijou en Ardèche, l’entreprise Altesse fondée en 1905 a reçu ce label. Aujourd’hui, près de 1400 entreprises ont ce label.

Logo France Terre Textile

Le label France Terre Textile

Instauré en 2008, dans les Vosges, ce label a été créé par des industriels pour promouvoir le savoir-faire de la région des Vosges dans l’industrie textile. Peu à peu, d’autres régions françaises ont été intégrées, à savoir l’Alsace, le Nord, et l’Auvergne-Rhône-Alpes. Chacune de ces régions a son label “Terre Textile”, qui garantit aux consommateurs qu’au minimum 75% du processus de fabrication a été réalisé dans les régions textiles pré-citées. En plus de cette exigence géographique, un cahier des charges strictes pose des conditions sur la qualité et sur le respect de l’environnement. Ce label inscrit alors une pleine cohérence des convictions.

Les IGP et AOP

Les Indications Géographiques Protégées concernent les produits avec un ancrage territorial précis, qui donne au dit-produit une qualité supérieure liée à un savoir-faire spécifique. Cette indication n’est valable que pour les typologies de produit pour lesquelles les liens avec le territoire est très important. C’est notamment le cas de la porcelaine de Limoges, ou la dentelle du Puy-en-Velay. L’Appellation d’Origine Protégée fait référence à un produit dont l’ensemble des étapes de fabrication ont été réalisées en suivant les méthodes d’un savoir-faire établi dans une zone géographique précise. A noter que l’AOP ne concerne que les produits alimentaires ou les produits agricoles non-alimentaires.

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Comment Grasse est devenue la capitale mondiale du parfum ?

Grasse, ville moyenne de 50 000 habitants devenue capitale mondiale de la parfumerie.

“Parfum de Grasse”, combien de fois avez-vous vu cette indication sur des bougies, des parfums, des parfums d’intérieur… Grasse, ville française de 50 000 habitants, située au nord de Cannes, a un rayonnement mondial. Mais alors comment, quand et pourquoi cette ville de la Côte d’Azur est devenue la capitale mondiale du parfum ? Retour dans cet article sur l’histoire passionnante d’une ville devenue symbole.

Parfum demain promis de la marque Bastille

Entre champs de fleurs et tanneries nauséabondes

Une situation géographique idéale

Le premier élément qui a permis à Grasse de devenir, peu à peu, la capitale du parfum est sa localisation géographique. En effet, baigné par un climat très ensoleillé et parsemé de nombreux cours d’eau abondants, ce territoire est propice à la culture de nombreuses variétés florales et aromatiques. Cette localisation permet alors l’éclosion d’un patrimoine, avec des champs de tubéreuses, de roses, de jasmins, de violettes…

Un développement lié au travail des tanneries

Si les parfums se sont développés à ce point à Grasse, c’est notamment pour répondre aux aléas liés à l’industrie des tanneurs à Grasse. En effet, autour du 15ème siècle, avant que la parfumerie ne s’y développe, la ville du sud de la France concentrait une forte activité de tannerie. Or, ces peausseries dégagent une forte odeur nauséabonde, qu’il fallait atténuer. Pour palier ces odeurs, est alors venue l’idée de parfumer les peaux. Dès la seconde moitié du 16ème siècle, des champs sont exploités exclusivement pour parfumer les cuirs. Parmi les fleurs les plus utilisées, on retrouve le jasmin, la rose, les tubéreuses et la lavande.

Un soutien royal qui met en lumière le savoir-faire

Catherine de Médicis va donner un coup de projecteur, et d’accélérateur, à la parfumerie de Grasse. D’origine italienne, la Reine aurait apporté à la ville française des techniques en vogue de l’autre côté des Alpes, à Florence. Cette influence permet à la parfumerie grassoise de se développer, mais surtout d’atteindre une stature royale. Dans le même temps, la Provence est rattachée à la couronne française, ce qui permet aux parfums de Grasse de se développer peu à peu à la cour, et donc de rayonner encore un peu plus.

Parfums de la marque Poecile

Emancipation et développement

Une indépendance bienvenue pour se développer

Au début du 18ème siècle, les parfumeurs de Grasse peuvent prendre leur distance avec les tanneurs, ce qui leur permet de prendre le tournant de l’industrialisation. Alors même que le domaine de la tannerie ne parvient pas à s’adapter aux nouveaux modes de production, la parfumerie grassoise s’organise. Ces évolutions permettent dès lors de produire davantage d’huiles parfumées, de pommades, et autres éléments parfumants.

Une approche commerciale efficace

Les parfumeurs de Grasse conçoivent principalement des préparations pour parfumerie, qu’il faut ensuite reconditionner afin de pouvoir les vendre. Rares sont les ateliers qui fabriquent des créations directement vendables. Ainsi, les ateliers de parfumerie travaillent directement avec des détaillants, notamment des détaillants localisés à Paris. Tous les ans, les principaux acteurs de la parfumerie grassoise vont à Paris pendant quelques semaines pour présenter et proposer leurs créations.

Paris cosmopolite, au service des parfums de Grasse

Cette présence des parfums de Grasse à Paris permet de populariser et de faire rayonner certaines senteurs caractéristiques des productions de la ville, comme la rose, le jasmin, la tubéreuse, la violette… Or, à la fin du 19ème siècle, Paris est déjà une ville cosmopolite qui attire une clientèle européenne aisée. Le fait de trouver ces créations dans une ville avec un tel rayonnement permet, par ricochet, de faire rayonner les parfums de Grasse. La réputation de la ville française commence alors à dépasser nos frontières.

Progrès technique et internationalisation

Les progrès techniques au service de la parfumerie

Les nombreux progrès techniques dans la fabrication à la fin du 19ème siècle permettent à la parfumerie de produire en plus grande quantité, et de produire des compositions plus concentrées. A Paris, les parfums de Grasse subissent dorénavant la concurrence étrangère, ce qui pousse les Grassois à s’organiser et se structurer. Pour cela, des exploitations florales et aromatiques se développent en dehors de nos frontières, et les ateliers s’installent en périphérie de la ville. Vers 1900, de nouveaux modes d’extraction font leur apparition, ce qui modernise le secteur. Le savoir-faire grassois se développe intensément durant la première moitié du 20ème siècle, puisque la ville maitrise les procédés d’extraction, la distillation, et la composition de base parfumée.

La Seconde Guerre Mondiale, un tournant pour Grasse

Les guerres successives ont mis à mal les groupes grassois, qui doivent se réinventer et redoubler d’efforts pour reconquérir les marchés. De nombreuses entreprises choisissent alors de s’orienter vers l’élaboration de compositions parfumantes. Cela signifie que Grasse développe des arômes et des parfums, que des clients se chargeront de commercialiser. Les années 1970 sont une période d’essor pour cette industrie réorganisée, et certaines entreprises familiales parviennent à connaître de vrais succès. On semble ici pouvoir déceler deux des forces de l’industrie grassoise du parfum, la résilience et la capacité à se ré-inventer, malgré les évolutions du monde.

Les parfums de Grasse aujourd'hui

Aujourd’hui encore, le savoir-faire grassois attire les maisons de parfums françaises. Ainsi, les deux marques de parfum avec lesquelles MAISON Guirec travaille, Bastille et Poécile, travaillent avec des entreprises basées à Grasse, pour bénéficier de ces savoir-faire emblématiques et désormais historiques. C’est également le cas de la marque de bougie Maison Tchin Tchin.

A nouveau, on peut observer que ces marques s’inscrivent dans la continuité de compétences très anciennement ancrées sur notre territoire, qui se sont développées et réinventées, pour construire la réputation de la France dans ce domaine, et contribuer au rayonnement de notre art de vivre.

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Le savoir-faire français dans le domaine de la bijouterie

Savoir-faire et bijouterie française, une histoire ancienne et qui perdure

La bijouterie contribue au rayonnement international français depuis de nombreuses années. Mais comment s’est construit ce savoir-faire dans le passé ? Si aujourd’hui les secteurs de la bijouterie et de la joaillerie se portent très bien, avec de nombreuses créations d’entreprises dans ce domaine, cet artisanat n’a pas toujours été aussi présent sur notre territoire. D’abord symbole de prestige social, les bijoux ont mis beaucoup de temps à se démocratiser. Très tôt néanmoins, la France s’est vite illustrée comme un pays avec un fort savoir-faire, et cet engouement ne se tarit pas puisque les exportations françaises dans ce secteur restent très dynamiques.

Atelier de fabrication des bijoux Neuf Juillet

Un savoir-faire et une réputation qui se développent dès la Rennaissance

Le bijou, un marqueur de rang social au Moyen-Âge

Si les premiers bijoux connus remontent à la préhistoire, c’est bien au Moyen-Âge que le bijou commence à se développer en France. Réservé à la noblesse et au clergé, il est avant tout un marqueur de rang social. Il faut attendre la Renaissance pour que cet artisanat se développe réellement. C’est également à cette période que les bijoux deviennent plus accessibles, notamment grâce à l’invention du “strass” (un verre dont le plomb est très brillant), qui permet de se détourner des seules pierres précieuses.

Atelier de fabrication des bijoux Neuf Juillet

Un savoir-faire qui se développe durant la Révolution Industrielle

Comme dans de très nombreux domaines, il faut attendre l’avènement de la Révolution Industrielle à partir du début du 19ème siècle, pour voir un réel essor de la bijouterie française. Deux raisons expliquent ce développement. Tout d’abord, les nouvelles méthodes de fabrications permettent de produire des quantités plus importantes, notamment grâce à de nouvelles techniques comme la dorure électrique, ou à la production standardisée des pierres d’imitation. Sans devenir réellement populaire et accessible, le bijou n’est plus réservé aux classes supérieures. L’augmentation continue des capacités de production et la baisse des prix permettent alors de, peu à peu, défaire le lien entre rang social et port de bijoux. Peu à peu, broche, bague et collier ne sont plus des symboles d’appartenance à une certaine élite.

Boucheron, première joaillerie à s'installer Place Vendôme

C’est d’ailleurs durant cette période que les premières grandes joailleries vont voir le jour, et notamment en France. Ainsi, Tiffany est créé en 1837 à New York, par Charles Lewis Tiffany et John Young. Loin de se laisser distancer, l’Europe développe sa maîtrise dans le domaine, et la France et l’Italie construisent déjà leur réputation. Ainsi, Louis-François Cartier créé en 1847 la maison qui porte encore son nom, tandis qu’à Rome naît en 1884 Bulgari, reprenant le nom de son créateur, Sotirio Bulgari. C’est d’ailleurs en 1893 que Frédéric Boucheron installe la première joaillerie Place Vendôme, à Paris.

Déjà, à la fin du 19ème siècle, la réputation française dans la bijouterie dépasse les frontières

Le tournant de l'année 1900

L’année 1900 est un réel accélérateur pour la réputation de la France dans la joaillerie et la bijouterie. En effet, durant l’Exposition Universelle de Paris, puisque Frédéric Boucheron, Gérard Sanox, et René Lalique s’y exposent. Le coup de projecteur porté au savoir-faire de ces joailliers français permet un retentissement international et participe indubitablement à asseoir la réputation de la France dans ce domaine.

Les Guerres Mondiales, des crises à l'origine de la bijouterie fantaisie

La démocratisation du bijou en France est liée aux deux Guerres Mondiales que traverse le pays. Les métaux précieux étant sollicités pour d’autres utilisations, les joailliers et bijoutiers apprennent à développer des bijoux avec des métaux et des pierres moins nobles : la bijouterie fantaisie est née. Les techniques d’industrialisation étant toujours plus performantes, le prix des bijoux baisse considérablement dans les années d’après-guerre, ce qui, couplé à une forte croissance économique, permet à la classe moyenne de s’en offrir et d’en porter au quotidien.

La bijouterie, un vecteur solide du rayonnement artisanal français

Aujourd’hui, le secteur de la bijouterie, joaillerie, horlogerie, représente 2,9 milliards de chiffre d’affaires en France (en 2019), et fait preuve d’un réel dynamisme. Autre signe que la réputation du savoir-faire français ne se tarit pas, les exportations françaises dans ce domaine continuent d’augmenter, et la balance commerciale française reste excédentaire dans ce domaine.

Des créations d'entreprises dynamiques, mais des savoir-faire rares

Pour comprendre la réalité de la bijouterie en France aujourd’hui, il faut se pencher sur ce qu’il reste des savoir-faire sur notre territoire. Alix Barangé, fondatrice de Lune Bleue Bijoux, et Elodie Mégard, fondatrice de Neuf Juillet, partagent leurs expériences et leurs ressentis.

Des savoir-faire absents et des coûts de production très élevés

« Un des autres problèmes est l’absence d’usine d’apprêts en France. Donc les fabricants doivent se fournir auprès de fournisseurs en Europe. En prenant en compte cet élément, nous ne pouvons plus nous présenter comme 100% production française – même si légalement nous pourrions – car le discours serait confus pour le consommateur. Mais on est en quelques sortes contraints d’avoir recours à des fournisseurs étrangers », confie Alix, qui ajoute également « Forcément, fabriquer en France ça a un coût, même si quelques pièces d’apprêts proviennent d’autres pays européens. Ces coûts de production rendent difficile l’équation que je m’étais fixée, de vendre à des prix abordables de la fabrication française. Si j’y parviens, c’est au prix d’une rentabilité moindre, ce qui peut freiner certains créateurs et créatrices de s’orienter vers cette logique ».

L’expérience d’Elodie corrobore cette idée, puisqu’elle indique « Je souhaitais des bijoux totalement fabriqués en France, mais pour des raisons de coûts, j’ai choisi d’avoir des chaînes provenant d’Allemagne. En effet, le fait de me procurer des chaînes en France aurait augmenté le prix de mes bijoux. »

Peu d'ateliers disponibles pour la bijouterie fantaisie

La fondatrice de Neuf Juillet explique que « créer une marque de bijoux fantaisie fabriqués en France implique une volonté forte de vouloir mettre en avant le savoir-faire français et les personnes qui travaillent chaque jour pour faire perdurer cette activité en France. Il faut beaucoup de convictions et d’envie de mener à bien un projet de marque française car les recherches sont longues, les coûts importants, et les questions s’enchaînent. J’ai fait beaucoup de recherches avant de trouver les personnes qui fabriquent aujourd’hui mes bijoux. J’ai trouvé cela compliqué de trouver des fabricants en France pour plusieurs raisons : difficulté à trouver des annuaires regroupant des professionnels du domaine ou tout simplement leurs sites internet (peut-être que ces éléments sont mal référencés sur internet, que je ne savais pas correctement faire de recherches dans ce domaine ou qu’il y en a tout simplement trop peu). J’ai le sentiment qu’en France il y a une majorité de fabricants utilisant des métaux précieux et beaucoup moins de fabricants travaillant dans le domaine de la bijouterie fantaisie. »

Atelier de fabrication des bijoux Neuf Juillet

La Vallée du bijou, une concentration de savoir-faire en Ardèche

Le saviez-vous ? Il existe en Ardèche une concentration de savoir-faire dans la bijouterie, au point où ce territoire est désormais nommé La Vallée du bijou. Dès 1868, un atelier s’installe dans cette région à Saint-Martin de Valamas (là où Neuf Juillet produit aujourd’hui ses bijoux), car les ateliers y trouvent main d’oeuvre et force motrice hydraulique. Depuis, de nombreux ateliers se sont créés, dont Font’Art Créations en 1999, l’atelier avec lequel Elodie Mégard travaille. On y trouve également une pépinière d’artisans bijoutiers, qui se nomme l’Atelier du bijou.